La formation professionnelle traverse une période de transformation majeure. Depuis 2018, plusieurs réformes successives ont profondément modifié le paysage de l’apprentissage et du développement des compétences. Ces changements touchent aussi bien les particuliers en reconversion que les travailleurs qui veulent faire évoluer leur carrière.
Les réformes clés de la formation professionnelle
La loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » de septembre 2018 est le socle des changements. Elle a révolutionné le système en remplaçant le DIF par le Compte Personnel de Formation (CPF), désormais alimenté en euros plutôt qu’en heures. La création de France Compétences marque aussi un tournant décisif. Cette instance quadripartite régule dorénavant l’ensemble du secteur, supervise la qualité des cursus et distribue les fonds mutualisés. Les OPCA se sont transformés en OPCO (Opérateurs de compétences) en recentrant leurs missions sur l’accompagnement des branches professionnelles et des TPE-PME.
Ces organismes subventionnent les contrats d’apprentissage et de professionnalisation tout en développant un service de proximité pour identifier les besoins en formation. La certification Qualiopi est devenue obligatoire depuis janvier 2022 pour tous les prestataires qui veulent accéder aux financements publics ou mutualisés. Cette exigence vise à garantir la qualité des cours dispensées et à mieux orienter les choix des apprenants. Pour en savoir plus sur ces innovations, vous pouvez consulter les données officielles auprès d’un organisme de formation agréé.
Formation professionnelle : impacts économiques des changements
Selon les travaux d’économistes spécialisés, le suivi d’un cursus d’au moins six mois par des demandeurs d’emploi peut se traduire par une hausse du PIB de 3,1 %. Pour les salariés dont les compétences deviennent obsolètes, cet impact grimpe à 4,2 %. Le marché de la formation a connu une expansion remarquable en atteignant 19 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2021. Le nombre d’organismes d’enseignement a augmenté de 12 % entre 2019 et 2021, ce qui témoigne du dynamisme du secteur.
Cette croissance s’accompagne d’une diversification des conditions pédagogiques, avec un développement important des cours en distanciel et bimodales. L’apprentissage affiche des résultats particulièrement positifs avec près de 880 000 contrats conclus en 2024. Ce dispositif favorise l’insertion professionnelle, notamment dans les premiers niveaux de qualification.
Stratégies d’adaptation pour les salariés et les entreprises
Le CPF offre une autonomie inédite dans le choix des formations, accessible via la plateforme moncompteformation.gouv.fr. Privilégiez les cursus qualifiants et certifiants. L’entretien professionnel bisannuel est un outil stratégique pour planifier votre parcours. Ces échanges avec votre employeur permettent d’identifier les aptitudes à développer et d’anticiper les changements du marché du travail.
Le Conseil en Évolution Professionnelle est aussi un coaching gratuit et personnalisé pour construire votre projet professionnel. Les consultants vous aident à sélectionner les cours adaptées à vos objectifs et aux besoins du marché. Pour les entreprises, la démarche consiste à intégrer l’apprentissage dans leur politique de gestion des compétences. Ce plan de développement des savoir-faire place l’employabilité des salariés au centre des préoccupations. Les TPE-PME bénéficient enfin d’un accompagnement renforcé via la mutualisation des fonds et les services de proximité des OPCO. Ces structures peuvent donc accéder plus facilement à des formations de qualité pour leurs collaborateurs.
